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Escapade Halloween en Europe : 5 lieux légendaires pour frissonner

Marre du faux sang, des citrouilles en plastique et des soirées déguisées au fond d’un bar ? Cette année, direction le vrai mystère, celui qui se cache dans les pierres froides et les couloirs trop silencieux. Et bonne nouvelle : depuis Paris, les frissons ne sont qu’à quelques heures de train ou d’avion. En deux à trois heures à peine, tu peux t’offrir un château écossais hanté, un village roumain plongé dans la brume, une crypte italienne peuplée de moines momifiés, ou les catacombes viennoises et l’ossuaire tchèque de tes cauchemars. Pas besoin d’artifices : ici, on tremble pour de vrai, dans l’Europe la plus fascinante et la plus macabre. Prêt à embarquer ?

Château écossais : le classique brume + fantôme de service

Si tu veux un Halloween qui sent la pierre humide et pas le stand de citrouilles, Édimbourg est ton spot. Le château qui domine la ville est régulièrement cité parmi les lieux les plus hantés du pays : on y parle d’un joueur de cornemuse disparu dans les tunnels dont on entendrait encore le son de son instrument sous les fondations, de couloirs glacés et d’apparitions en kilt. Oui, tout va bien.

Juste en bas, tu as le cimetière de Greyfriars, considéré comme l’un des plus hantés d’Écosse, notamment à cause du très agressif Sir George MacKenzie. Certaines visites racontent encore des griffures, malaises ou chutes de température pendant les tours nocturnes. Ambiance réjouissante.

Pourquoi c’est parfait pour un week-end depuis Paris ? Parce que la ville est concentrée, qu’il y a des vols directs, et qu’après avoir fréquenté les morts, tu peux aller te réchauffer dans un pub à pendant qu’il pleut dehors (ce qui arrive souvent, donc parfait pour le mood). Pense juste à réserver une visite de nuit : les ghost tours sont vite complets fin octobre.

Château d’Édimbourg
Château d’Édimbourg

Villages roumains & Transylvanie : sur les traces de Dracula

Direction la mythique Transylvanie, et plus précisément les charmantes villes de Sighişoara et Brașov (sans oublier le fameux Bran Castle, souvent surnommé « le château de Dracula »). Ces lieux sont au cœur de nombreux circuits Halloween, autour de l’histoire de Vlad l’Empaleur (prince qui a inspiré le personnage du comte de Dracula).

Mais attention : on évite la version soirée déguisée ultra-touristique si on cherche du vrai frisson. Ici, l’atmosphère parle d’elle-même : ruelles pavées sous la brume, forêts autour chargées de légendes, silhouettes anciennes et châteaux qui ne demandent pas de ballons orange pour faire peur. À faire : déambuler au crépuscule dans les rues de Sighişoara, berceau supposé de Vlad, puis explorer les bois sombres des Carpathes près de Brasov, écouter les récits de sorcellerie et flâner entre les tombes d’un cimetière hors du temps.

Pour les Parisiens ? Un bon plan : en novembre, le budget reste encore sage, les vols sont accessibles, l’immersion totale se fait loin des foules habituelles. Bref : du mystère sans le manège de citrouilles.

Bran Castle, château de Dracula
Bran Castle, château de Dracula

Cryptes italiennes : quand l’Église a décidé d’exposer ses morts

Bienvenue dans la version frissons sérieux de ton week-end : deux destinations italiennes où le décor ne fait pas le malin, la Crypte des Capucins de Rome et les Catacombes des Capucins de Palerme.

À Rome, sous l’église Santa Maria della Concezione dei Cappuccini, reposent les ossements d’environ 3 700 frères capucins, arrangés en motifs macabres sur les murs.

 À Palerme, c’est encore plus vrai : des centaines de momies naturellement conservées, habillées, posées dans des niches, on n’est plus dans le décor ‘Halloween fun’ mais bien dans l’exposition d’une mort assumée.

Pourquoi ça fait peur ? Parce que ce sont de vrais corps, pas des faux cadavres en plastique qui font “bouh”. Un couloir, une ossature, et l’ambiance qui te rappelle que oui, la vie est finie. On y entre pour regarder la mort, et on en ressort avec une envie irrésistible d’un spritz… ou d’un gin tonic, selon l’heure.

Pratique depuis Paris : vol direct pour Rome ou Palerme, week-end rapide, facile à caser. Petit avertissement : si tu voyages avec des enfants sensibles ou un esprit très léger, ce n’est pas l’option ‘fête des citrouilles’, on est dans le sérieux.

Bref, pour un Halloween qui ne joue pas la carte hurluberlu déguisé, ces cryptes italiennes sont un authentique passage obligé.

@ Visititaly, Catacombes des Capucins à Palerme
@ Visititaly, Catacombes des Capucins à Palerme

Catacombes viennoises : sous la carte postale, le charnier

Sous les toits gothiques de Cathédrale Saint‑Étienne de Vienne (Stephansdom) se cache l’un des passages les plus glaçants d’Europe : les catacombes qui abritent quelque 11 000 corps, prêtres, nobles, victimes de la peste et anonymes entassés.

@ Tripadvisor Catacombes de la cathédrale St-Étienne de Vienne
@ Tripadvisor Catacombes de la cathédrale St-Étienne de Vienne

On descend un escalier discret depuis la place animée de Stephansplatz, et on se retrouve dans des salles voûtées où le silence pèse. Rangées de crânes, caveaux impériaux, murs en brique sombre, pas besoin d’éclairage stroboscopique pour avoir des frissons.

Depuis Paris, la ville est accessible : vol d’environ 2 h ou train. Résultat : un week-end parfait pour mêler culture, histoire… et frisson.

Le bonus Halloween ? Ici, pas de décors lumineux ou de faux zombies : juste l’histoire brute de la ville, de ses morts, de ses rituels. À noter : pas forcément recommandé aux enfants sensibles, l’ambiance est authentiquement sombre.

En bref : Vienne le jour vous offre cafés et strudels, Vienne by night c’est plutôt frissons underground.

Ossuaire tchèque : la chapelle en os de Sedlec

À seulement près d’une heure de train depuis Prague, imaginée comme un détour qui donne des frissons vrais : la chapelle de Sedlec, dans la ville de Kutná Hora, abrite entre 40 000 et 70 000 squelettes (les estimations varient) mis en scène dans une décoration d’ossements, lustres, blasons façonnés à partir de fémurs, crânes à gogo.

@ Prague-secrete, ossuaire de Sedlec
@ Prague-secrete, ossuaire de Sedlec

Ici, pas de citrouilles fluorescentes. Juste des murs d’ossements, une atmosphère étrange mais austère, sans artifice. Le trajet est simple pour un Parisien : vol Paris → Prague + train d’une heure environ, et hop, tu es déjà dans une ambiance complètement différente.

Ce lieu est spectaculaire, un peu dérangeant, mais d’une beauté sombre et assumée.

Comment organiser son Halloween mystère depuis Paris ?

Depuis Paris, il suffit de choisir ton ambiance pour un Halloween version Europe mystérieuse. Plutôt fantômes et châteaux en Écosse, vampires et folklore en Roumanie, memento mori en Italie ou à Vienne, ou encore ossuaire en Tchéquie ? À toi de voir ce qui te fait frissonner.

Novembre est la période parfaite : moins de touristes, des vols plus abordables et une atmosphère idéale pour les visites nocturnes. Pense simplement à glisser quelques couches chaudes dans ta valise, surtout si tu t’aventures vers Édimbourg ou les Carpates.

Un conseil : réserve tes visites à l’avance, notamment pour les catacombes et cryptes très demandées. Et prévois toujours un petit plan B en cas de fermeture de dernière minute. Bref, que tu partes pour un week-end ou quelques jours de plus, c’est le moment rêvé pour troquer les déguisements contre de vrais frissons.

Béatrix Benoist d’Anthenay

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